30/12/2012
« VENUS JOUE DU VIOLON. »
© Photo ci-dessus : http://pequena-chica.mabulle.biz/index.php/p60
Immortelle Vénus,
Tu ravis mon regard quand tu t’animes
Féminité musicale !
Tu ravis mon entendement quand tu joues du violon
Et de quels nouveaux troubles tu m’animes !
Rends-toi au plaisir de mon cœur
En faisant vibrer tes quatre cordes
Mises à l’unisson par l'Archet Céleste
Ton Amour, ta poésie chantante,
Valent cent fois mieux que toutes les Bacchantes soumises
Et l’audace qui me pousse à épouser ton ombre et ta lumière
Me dévore de l’intérieur tout entier
Maintenant, je reconnais Eros au travers de tes notes
Qui s’envolent nues vers mes oreilles à tire-d’aile
Et en imaginant prendre ta main, je pars en exil volontaire à deux
L’Amour m’a lancé une de tes flèches
Je suis le cœur ressuscité de Médée
Le trait porté au fond de mon Esprit y délivre un nectar enivrant
Le trait porté au fond de mon cœur scintille d’un feu dévorant
Une douce langueur s’empare alors de mon essence de vie
Cet Amour là embrase en un seul instant
Cet Amour là embrasse jusqu’au point du jour
Et dure pour toujours !
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 09/01/2012.
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14/12/2012
« LA SOLITUDE. »
© Photo ci-dessus : http://api.ning.com/
La Solitude, c'est quand je n'arrive pas à te trouver
Seul au milieu de la foule en pleine houle
Partagé entre désespoir et attente sans fin
La Solitude, c'est ne pas pouvoir t'aimer
Et penser au temps qui passe, au temps qui lasse,
Au temps qui ne se rattrape pas
La Solitude, c'est tendre la joue au destin
Et se planter de numéro en permanence
Sans réussir à prendre le recul nécessaire pour avoir envie de recommencer
La Solitude, c'est subir la cruauté de plus savoir séduire
Ne pas réussir à convaincre
Tomber en permanence sur des gueules cassées qui vous font payer leur passif
La Solitude, c'est ne plus arriver à communiquer ses sentiments
Face à l'incertitude des temps qui court, face à la méfiance générale
Comme une sorte de contagion honteuse, une peur de l'Autre
La Solitude, c'est ne plus être reconnu,
Ne plus être un Etre Humain à part entière
Etre en dehors des canons de « beauté » du moment
La Solitude, c'est chialer à tous moments à chaudes larmes
Quand la présence d'un être-chair vous manque
Quand de vos tripes s'échappe un nectar non partagé
La Solitude, c'est l'homme de bien mis à part au profit du voyou
L'impossibilité d'exprimer sa tendresse
Perdre pied, oublier tous ses repères
La Solitude, c'est l'handicap du sentiment
La caresse en exil, l'Amour du Pauvre
N'avoir que son cœur à offrir
La Solitude, c'est être incompris
Pris pour un autre, jugé sur les apparences
Privé d'expression libre, frustré de communion
La Solitude, c'est sortir du formatage habituel
Ne pas trouver l'Ame Sœur
Ne plus s'attendre à être surpris
La Solitude, c'est être loin de Toi,
Et si près à la fois !
La Solitude, c'est peut être... attendre que Tu viennes.
© Jean Dorval, le 06 juin 2010, pour LTC Poésie.
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31/05/2012
"SEUL AVEC TOI."
© Crédit photos : Jean Dorval 2010, pour LTC.
Tu es l’Ange de ma Vie
Dès le petit jour, ta danse du ventre féconde m’inspire jusqu’à la déraison
Je me confonds avec tes dunes Reine de l’Atlantide retrouvée
J’entretiens ta rosée du matin jusqu’à la tombée de la nuit
Alors, tu te rends à nouveau à moi au champ d’honneur
Nous sommes faits pour nous confondre, pour fondre l’un en l’autre
© Jean Dorval, le 18 septembre 2010, pour LTC Poésie (extrait du « Carnet de voyage Marocain »).
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"COMPLICES DERRIERE LE MOUCHARABIEH."
© Photo ci-dessus : http://balladeegyptienne.blogspirit.com/media/01/01/2131166510.jpg
Reclus à deux derrière le moucharabieh, je cueille bercé par l’air du patio ta fraîche vertu…
Tu es assise
Comme insoumise
Tu ne lâches pas prise
Puis en une seule reprise
Tu deviens soumise
Reclus à deux derrière le moucharabieh, je cueille bercé par l’air du patio ta fraîche vertu…
En plein jour,
Tu me dis non, rien que pour le plaisir !
Mais quand tombe la nuit,
Tu ne sais plus que me dire… oui !
Reclus à deux derrière le moucharabieh, je cueille bercé par l’air du patio ta fraîche vertu…
© Jean Dorval, le 14 septembre 2010, pour LTC Poésie (extrait du « Carnet de voyage Marocain »).
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« LA VEILLEUSE DEDIEE. »
© Photo ci-dessus : http://rlv.zcache.com
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Déclaration d’un autre temps, sans contretemps
Bouquet de roses rouges fraîchement coupé
Tendre amante vertigineuse
Dédicace du bout des doigts, au fil de ma Victoire
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Femme à la guitare, verticales jeunes
Fille du Sud dévoilée, révélée
Rien n’est plus fort qu’un rendez-vous avec Toi
Chavirement total qui entête
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Réveilleuse de transe
Gardienne de mon feu sacré
Je reviens d’autrefois
Ivre, en gouttant la pluie de tes yeux
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Même en partance pour chevaucher l’Eternité
Tes mots me retiennent toujours
Je suis ton compagnon de route, sans déroute
Sans trahison, Berger des nuages de ton Ciel
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Lumineuse tout au long des saisons
Tu inondes mon regard de ferveur
Et j’atteins la Constellation d’Orient
Embrassant ton grand jour !
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Tu es l’Astre dévorant, le désir de l’éclat
Ton offrande ne connaît pas de limites
Nul ne reconnaît mieux que moi tes richesses intimes
Tes souffles courts me comblent d’aise
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Tes pas me conduisent vers l’âtre rassurant
Douce dresseuse de flammes
Douce meneuse de mes trêves
Verdoyante émue, tu m’ensorcelles !
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
J’enlace ton sourire
Je consens le meilleur en partage
Je me désaltère à l’eau de ta bouche
Activiste et sans-culotte de ma révolution printanière
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
© Jean Dorval, le 07 avril 2011, pour LTC Poésie.
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« LA CREATURE DU LAC. »
© Photo ci-dessus : http://www.france-secret.com/licorne7.jpg
Le chant des oiseaux célèbre le matin
Les arbres répandent une fraîcheur délicieuse
Le lac est là paisible
Son reflet invite à la méditation
Soudain sortant du bois,
Un cheval à la robe blanche immaculée apparaît, splendide,
Portant en son front une unique corne en spirale.
Voici la Licorne sauvage aux naseaux fumants !
Retenant mon souffle, j’admire ce spectacle extraordinaire
Quand de derrière l’animal surgit des arbres une silhouette féminine
Armée d’une lance, enveloppée d’une longue tunique blanche
La Nature lui a dessiné deux petits seins gracieux, dressés, pointés
La Licorne tourne autour d’elle puis disparaît entre les arbres…
© Photo ci-dessus :
Cette femme venue d’ailleurs
Aux longs cheveux blonds, soyeux
Balance ses hanches
Pure volupté incarnée ici-bas
Son teint est à peine rosé
Son visage tourné vers le lac exprime une muette prière
Je suis en présence de la beauté personnifiée
Je découvre enfin la perfection
L’apercevoir me fait basculer vers l’Infini
Pour ne point rompre le charme, immobile, je me change en statue
Je suis son regard
Je frissonne de passion
Elle rit de mon trouble, devenant encore plus belle
Elle s’approche, je suis envoûté
Et de ses doigts, elle parcourt ma barbe fleurie
Elle effleure les contours de mon visage
Elle m’écoute lui déclarer ma flamme
Ses yeux reflètent mon émotion
Je reste suspendu à ses lèvres
Intrépide candeur retrouvée sans interdits
Le temps s’écoule au rythme des soubresauts de son cœur
Comme une chandelle, plus elle m’éclaire, plus elle fond d’émoi
Comme une coulée de lave, plus j’avance, plus je fonds en Elle
Le temps d’une étreinte s’impose
Même, le lac aux vertus apaisantes, en perd sa froideur
Le parfum végétal de la chevelure de cette Dame du Sous-Bois m’enivre
Comme un arbre,
Depuis les racines jusqu’à la dernière feuille,
La vie s’écoule en elle
© Photo ci-dessus : http://grenouille10000.g.r.pic.centerblog.net/0miy9v6t.jpg
La vérité nue de cette rencontre nous appartient,
Nous dépasse
Cette enchanteresse chante son hymne au Soleil
Elle me touche et me fait vibrer
Je suis prêt à exulter de joie
Pourtant, je reste silencieux, comme hypnotisé
Nous reposons au sommet du Monde
Nous sommes l’astre fusionnel se levant pour ne plus jamais se coucher
Une fois remontés aux premières lueurs,
Nous sommes guéris de tout mal, nous sommes ressuscités
Nous faisons ainsi mourir la mort pour tendre vers l’Eternité
Nous réinventons à travers notre extase la Création toute entière
Nous sommes cette grande respiration qui ranime l’Univers
Resplendissants de perfection, enivrés d’éclat
Nous ne résistons plus l’un à l’autre
Je m’enhardis même à lui prendre la main
Et à l’effleurer d’un baiser
Elle trésaille d’allégresse
Goûte à une expérience sans redite
A ce moment précis de notre existence,
Je décide de la ravir à elle-même, de l’enlever
Troublant ainsi son innocence à tout jamais
© Photo ci-dessus : http://4.bp.blogspot.com/_CMZhws6akRw/SACuyL2V_DI/AAAAAAAAANg/6S4pg0ggUOY/s400/l_926bfad80ec07adcf76fe2bc04d77fdd.jpg
Je bois chacune de ses paroles
Je devine chacun de ses gestes comme un dévot
L’Amour parfait ne laisse pas de place à la jalousie
Le parfait Amour chasse toute crainte
A chaque minute, même de prêt, j’évoque son visage
Cela arrive à qui aime d’un intense Amour
Passion dévorante, impérieuse, frisant la religion
Savant mélange de jouissance et de réjouissance
Face à lui, elle baisse pudiquement son regard
Nous nous couchons parmi les herbes folles
Les fleurs alentour parfument plus que d’habitude l’atmosphère
En véritables amants, pour notre première entrevue d’Amour,
Nous pâlissons, tremblons et devenons fragiles
Chaque partie de notre corps se soustrait à son devoir,
Du moins au début…
Mais, très vite la Vie reprend le dessus
Nous exprimons, alors, l’un contre l’autre, notre envie de croquer du sentiment
La tête renversée dans les étoiles filantes
Je dépose un baiser sur son front
Elle embrasse le bout de mon nez
Les montagnes vers l’Orient s’éteignent déjà,
Sous les coups de boutoirs des premières obscurités,
Nous nous endormons enlacés l’un contre l’autre dans l’alcôve protectrice de Mère Nature sur une couette de verdure aplanie…
Bonne nuit mon Aimée, je te protège !
A demain notre revoir !
© Jean Dorval, le 12.04.2011, pour LTC Poésie.
Source documentaire :
"Baudolino" d'Umberto ECO
(roman, publié chez Grasset)
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30/05/2012
"LA CHAMBRE NOIRE."
© Photo ci-dessus : http://www.casafree.com/modules/xcgal/albums/userpics/14393/1365754708.jpg
Que cet instant me délivre
De l'impensable mort subite
Afin de mieux revivre
Eclairé par cette blessure
En toute éternité, je réapprends à exister !
A oublier que je t’ai aimé…
Sans la complicité de mes faiblesses
Tu ne m’appelles plus quand le jour baisse
Mon âme vive réintègre la mesure à tout jamais
Le sable sous mes pas ne me désarçonne plus
Je suis guéri de mon obsession
La Chambre Noire en apothéose a fini pas ouvrir ses portes
Vers la lumière, je sors définitivement de la perdition
Les revers du Printemps ne crient plus dans ma tête
Et le bel Eté a fini d’extirper ton image de mon esprit
La Vie est plus forte que tout,
Plus forte que toi !
Tu ne seras pas ma dernière demeure
Le vent d’Est a effacé ma mémoire
Ton absence ne m’attriste plus
Il me reste un feu ardant à partager à deux, loin de toi...
Séparation consommée,
Tu as déjà embrassé le désir de tant d’autres !
Concurrences déloyales dans lesquelles tu t'égares
Complice au corps libre depuis toujours
Perverse Aphrodite aux sens éparpillés
Tu partages, en infidèle amazone, ta vertu aux enchères
L’Amour pour toi n’a que le prix de la jouissance !
De mes yeux s’est écoulé le déluge
Mais, je suis revenu de tes profondeurs
Hors de ma vue, bévue venimeuse !
Mieux vaut solitude que servitude !
Toutes tes traces s’effacent dans la poussière du temps
Ton sourire s’évanouit...
La roue tourne pour tout le monde
Un jour, tu guériras de tes peurs…
© Photo ci-dessus : http://s2.e-monsite.com/2009/11/19/02/resize_550_550//logo_lavie.png
Et si le destin s’acharne à nous faire rencontrer
Sache que j’ai oublié t’avoir connu
J’ai raccroché mon regard pour toi, comme on coupe volontairement un portable
Loin de toutes émotions, je suis en paix, et libre !
Tout s’éloigne, comme je le souhaite
Tu ne me méritais pas !
Orage et rage sont dissipés
Je ne crains plus rien !
Confiance revenue, ennemi vaincu !
Renaître n’est plus un problème
Je ne suis plus l’otage d’un ratage
J’ai dépassé seul les bornes de mes propres limites
J’ai eu mal au corps, à l’esprit et au cœur
Mais heureusement, Ô Terre de destin, ta Vie me sourit !
Les ténèbres ne sont plus maîtresses de moi
J’ai certes évacué toutes les larmes de mes tripes
Mais au sommet de la nuit, je suis sorti victorieux de la Chambre Noire !
© Jean Dorval, pour LTC, le 13 juillet 2011, pour LTC Poésie.
13:40 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : la vie, la chambre noire, jean dorval pour ltc, jean dorval, jean dorval poète lorrain, poésie lorraine moderne, poésie lorraine, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, l'amour triomphe de tout, dieu m'a délivré de l'esclavage, oublier ceux qui nous font souffrir, jd, poésie, sortir vivant d'une séparation douloureuse | Facebook |
"CUPIDON ME SERT UN THE."
© Photo ci-dessus : http://www.comlive.net/-Hotel-Caravanserail-Bienvenue,204126,20.htm
"Dans le soleil qui perce en ce matin d’hiver, je te vois.
Dans le froid qui pousse à vouloir se réchauffer, je te vois.
Confondue dans les vapeurs d’un thé vert oriental,
Je capte ton étincelle, belle Passante anonyme que j’imagine libre de tout engagement.
Animée entre respiration et mouvement,
Au pied d’une théière fumante, je puise ton élan.
Voyageur sans horaires, figé hors du temps, je t’invite du regard à partager l’Instant.
Dans la houle du marché en ce samedi béni, tu es à contre flot.
Dans la foule marchande, tu es à flot recto-verso,
En partance vers mon rêve parfumé de menthe poivrée…"
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 13 février 2012, pour LTC Poésie (extrait du "Carnet de Voyage Marocain.").
13:33 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : thé vert, menthe poivrée, jean dorval, jean dorval pour ltc poésie, jean dorval poète lorrain, poésie lorraine, poésie, cupidon me sert le thé, amour, romantisme, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, europe, art écrit, écriture, thé oriental, saint-valentin, 2012 | Facebook |
29/05/2012
« LES ENFANTS DU MONDE NOUVEAU. »
D’après « Le Faune de Marbre » de William Faulkner.
Les peupliers sauvages se balancent comme les corps de jeunes vierges élancés
En rangs désordonnés ces belles danseuses, souples et ivres à la fois, hissent leurs cimes lumineuses, leurs poitrines vert-argent, offertes à la voûte stellaire bleutée
Le souffle des premiers vents frais du Printemps déchaine leur élan de Liberté
Bouleversant ciel et terre, comme tombés d’un azur sans rivages, les oiseaux impatients s’agitent en quête de l’âme sœur, annonçant le Renouveau de la Vie Eternelle
Les premières violettes percent timidement le drapé émeraude recouvrant le corps d’une Terre prête à être fécondée de toutes parts
L’herbe épaisse, encore émue d’humidité, ressemble à une chevelure désordonnée bordant des chemins menant nulle part
Le soleil fait resplendir la charge cristalline d’un ruisseau qui se brise en de multiples fragments de glace en contrebas
Cette explosion d’assauts guerriers, confondue en blanche écume, en véritable frisson incontrôlable continu d’eaux folles, s’échoue de tout son long en une veine nourricière irriguant la vallée toute proche où paissent les troupeaux sages et gras
Les champs de blés de leurs solennels sillons s’abreuvent au passage pour mieux renforcer la fougue de leurs jeunes pousses qui tendent les mains vers le Très-Haut
De chaque côté, des hêtres bavards se frottent à des lilas indisciplinés
Les bouleaux entourent, en formation serrée, une clairière récente
De fourré en fourré, d’arbre en arbre, telles des sentinelles bruyantes, les pioupious diamantins des jeunes recrues résonnent en échos épars
Les vergers à fruits d’or naissants, presque parés de tous leurs atours multicolores, entrecoupés de bourgeons arrogants, accueillent des passagers clandestins trônant parmi de futures poires, pommes ou cerises tentatrices
Les haies d’épines protègent des baies en gestation qui seront au final dérobées
Les loopings des hirondelles sont autant de guirlandes vaporeuses clairsemées par hasard au gré du temps
Sans bruit, l’araignée tisse une étoile lumineuse sur la bruyère des sous-bois
La face pure du jour, ensoleillée, encore trempée des flagrances de la Terre, réchauffe les grands espaces sortis récemment de la longue nuit de l’Hiver
Des myriades d’abeilles conjuguent, déjà, les notes parfumées, découvertes sur la Palette du Divin Jardin, recréée sur mesure au rythme des saisons, et sur laquelle le Monde rêve éveillé
La Vie, sanctuaire scellé d’une Alliance suprême avec le Créateur - l’évaporation de la rosée matinale achevée - attend la pluie comme on attend l’Amour, un rameau vert à la bouche, tendu en offrande, par avance, à l’Eté prometteur à venir…
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 14 avril 2012.
13:58 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc poésie, jean dorval poète lorrain, jean dorval poète, poète, poésie, poésie lorraine, haendel, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, europe, romantique, fleur bleue, amour, l'amour, saint-valentin, tiliwa d'abondance, d’après les, « chants berbères de kabylie », de jean amrouche, kabylie, william faulkner, le faune de marbre, un rameau vert, gallimard, nrf, les enfants du monde nouveau | Facebook |
« TILIWA (1) D’ABONDANCE. »
D’après les « Chants Berbères de Kabylie » de Jean Amrouche…
Sur le versant sud de la verdoyante Vallée de la Soummam
Où se fondent les paysages émouvants de Kabylie
Je retrouve en ton sein ma Doulce l’empreinte primordiale
Là, où tes eaux s’étirent, j’épanche ma soif
Mélodie surgie des entrailles profondes de l’Algérie
Chant rythmé à l’Espagnol, Mandole kabyle
Communion de destins, gloire secrète de tous mes espoirs
Je suis de ton Peuple, comme ton Peuple est de moi
Voici les vers, voici les musiques,
Voici les chants de mon Cœur,
Ceux qui résonnent en toi
Accords accordés, tensions dénouées
Chemins de pins sauvages
Ô combien de vers inspirés, sucés aux lèvres de mon Amante adorée,
Parfums de miel et de lait mélangés,
Et d’où point la source apaisante nourrissant le puits d’un village d’antan
Je sais pleurer que pour rafraîchir mon Aimée
Partagé entre Amour et Eternité,
Je choisis l’Amour Eternel
Ta voix chantante a sur moi un pouvoir d’ébranlement unique,
Aux vertus incantatoires
© Photo ci-dessus : http://tottilami.centerblog.net/14-la-femme-berbere
Tes atours rituels sur le métier à tisser mon âme chaque jour m’inclinent un peu plus au partage solidaire
Je rends public notre Amour
Tu élèves ma plume à sa plus haute perfection
Je me retrouve sur tes routes sans déroute
En ta présence, le soleil pleut et les nuages irradient
Entre blanche toile et cretonnes fleuries, je respire ta féminité berbère préservée
L’ocre et le safran subliment ton visage
Mon esprit grâce à toi n’est plus tordu comme un sarment
Et je m’élève comme un palmier dans le désert
Derrière les montagnes l’Astre véritable est tombé
Et je m’allonge contre toi pour te réchauffer
Tes oiseaux visitent mon esprit de jour comme de nuit
Tu ouvres alors une fenêtre sur ton oued chargé d’émotions
Tu ouvres alors une fenêtre sur ton oued polisson
Tes larmes de joie intensifient mon outre d’abondance
Peut être l'une des plus anciennes photos représentant une jeune beauté kabyle...
© Photo ci-dessus : http://kabylie-davant.skyrock.com/2403869243-Une-belle-jeune-femme-Kabyle.html
Paix et salut au sommet de chacune de tes collines câlines
Ô ma Patrie terrestre charnelle !
Tu entretiens ma soif pour mieux me satisfaire
Pour toi, j’ai retrouvé l’immortelle raison
Détaché de tout, j’honore ta beauté d’un tribut militant
Je suis le Génie des Montagnes qui n’exhausse que toi
Devant toi mon Cœur est pur, et je suis tel un jeune faucon
Notre couche s’anime dès que je te touche
Je t’honore du Levant au Couchant, et du Couchant au Levant !
Le temps s’est arrêté !
L’ambre d’une lampe emplit de son odeur notre chambre
Ce lit que tes mains disposent m’invite en ton antre
Dans tes draps, en Homme de Foi, je glisse !
Ton visage est le seul remède contre la sécheresse
Je cueille pour toi un plein panier de figues de Barbarie
Tes éclats de rire me ravivent
Ta bouche délivre ma vaillance
Tes yeux brillants comme le jais m’hypnotisent
Je suis ivre de Liberté
Je plane sur tes courants d’air
Tel un ouragan, tu m’emportes
Je marche pieds nus sur l’azur
Tu es ma racine
Tes belles manières mes amarres
En ta présence, je ne sens plus la pluie battante,
Ni même la morsure du soleil !
Ô fenêtre sur ta mer intérieure
En ta compagnie, je connais les jours les plus heureux
En moi coule un sang généreux
Ta fontaine me ressuscite
Vol puissant emporté par un vent de récolte
Au son des youyous, je me pose sur ton épaule
Je suis le nouvel arrivé renouvelé,
Celui qui te couvre de roses des sables
Nos jours sont sacrés, Ô ma Chérie !
Va doucement, tout doucement,
Laisse monter en chacun de nous une vague irrésolue
Parmi les grands voiliers du désert,
Je t’ai choisie aigle femelle
Très belle Femme kabyle en tenue traditionnelle.
© Photo ci-dessus : http://algeriasong.over-blog.com/photo-1726216-Belle-Femme-kabyle-tenue-traditionnelle_jpg.html
Le berceau de tes bras m’enveloppe
Tu es la fille aux pieds jaunes
L’ouvrage entre nous n’est jamais terminé
Une amulette d’argent se balance entre tes seins
Des anneaux tintent à tes chevilles
Des bracelets scintillants épousent tes bras
Ta chevelure s’échappe dans cette danse,
Ta chevelure t’échappe dans cette transe
La fleur d’oranger te parfume, t’habille
Le henné noir fait écho à tes yeux
J’ôte ta ceinture
Tous nos désirs sont comblés,
Nos greniers toujours remplis
A la saison des blés mûrs
Tu inondes les étoiles de fils dorés
Que la Terre de tes Ancêtres te garde, te soit propice,
Car tu es ma Seule Complice
Du Crépuscule des Cieux,
Ô mon Cœur, chaque jour, je t’explore
Je marche parmi tes sables émouvants
J’entre dans ton fleuve de feu
Ô Source, donne-moi de l’eau,
Et aux lendemains de l’Amour
Rappelle-nous toujours de vivre pour seulement nous aimer
Que ce soit notre unique prière au plus divin de notre Humanité
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 12 avril 2012.
Notes : (1) Traduction : "les fontaines, les sources" en Kabyle.
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"FANNY."
A l’heure des violons et des corps de chasse,
Sur une pièce d’eau d’Haendel,
Dévoré je suis,
Entre pommiers en fleurs et champs de magnifiques violettes,
Par l’émoi que me cause ta silhouette
Je suis ton dévoué serviteur
Ô voie sacrée !
Survolant ton front avec la légèreté d’un nuage
Je ceins ton cœur du bout des lèvres
Je suis, nous sommes, égaré(s) dans un tourbillon d’émotions
Bright Star : Trailer / Bande-Annonce (VOSTFR/HD) par LeBlogDuCinema
Je chéris ton honneur comme on entretient un feu de camp
De nuit, comme de jour, sans détour, je me dévoue à l’aveu
Mon Amour pour toi oscille entre tes fragrances printanières
Et le petit bouquet de marguerites que je t’ai offert
Aucun prénom n’est plus doux que le tien
Du bout des cils, je recueille ton innocence
Mes doigts invitent tes mains au séjour
Je t’entoure de promesse et d’allégresse
J’écoute ton cœur tel un horloger
Jamais, je n’aurais pu imaginer pareille lecture
Ma Bien-aimée,
Une lettre de toi, un mot de toi
Une lettre pour toi, des mots pour toi
Je chavire et je vire
En avant toute jusqu’à l’Astre Divin !
Je me consume…
Je suis sans le sou, tu es mon unique trésor
Pour toi, seule, je compose cette poésie
En Musicien des Mots qui ne connaît pas la crise
Je m’installe à tes côtés afin de ne plus m’égarer
Je retourne en pèlerinage à ton cou
Telle une dédicace
Je t’aime à la lumière d’une bougie
Pour peu que la flamme en soit éternelle
Je suis ébloui,
Rien depuis la Création n’est plus éclatant et délicat que toi
Je marie nos mains un instant sans fin
Je grave nos égards dans mon Art
Une telle proximité ne peut que luire
Je suis en toi, tu es en moi
Je croise mes doigts avec les tiens
Je t’invoque Etoile brillante immuable
Même les vents contraires me ramènent à toi
Je tombe empli de fièvre à tes pieds
Respirant à la naissance de notre Monde
D’un geste auguste, tu calmes ma sentence
Tu m’enivres mieux que l’absinthe
Auprès de toi, mes jours ne sont plus comptés
Je refuse de manger pour mieux me rassasier de ta beauté
Même le chant des oiseaux rappelle notre détour
Mon cœur ne fait plus que battre, je revis au quart de tour !
Je goûte au trouble à grandes lampés
Je savoure tes courants alternatifs
Nous dansons une valse infinie sous les arbres fleuris
Et un, deux, trois baisers !
J’ai payé cette traversée au prix de mon existence
Et je ne regrette rien
Je suis prêt à tout, ici-bas,
Pour te tenir enlacée contre moi
J’embrasse ta poitrine
La peau a une mémoire que nous ne saurons déjouer
J’embarque à nouveau sur ton navire d’instantes délectations
Tu es un cygne glissant sur les fleurs champêtres
Je fais le vœu d’être dans ton sillage
Grâce au Ciel, l’heure est venue de réchauffer l’horizon
Sublime rituel, afin de finir en parfaite oraison
© Jean DORVAL, pour LTC Poésie, le 26 mars 2012.
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« EL ULTIMO TANGO 1850-1900. »
Pour lire le poème ci-dessous dans son jus, il convient d'écouter en même temps le délicieux morceau d'Astor Piazzolla : "Caliente"...
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Ce soir au salon argentin
Ô volupté complice
Sur un air d’Astor Piazzolla
J’ai envie que tu t’abandonnes dans mes bras
J’ai envie de vaincre ta fougue jusqu’au dernier Tango
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Déclinaisons symbiotiques
Impros symétriques douces et accélérées
Dérive à l’unisson sur talons aiguilles
De têtes hautes en pas chassés
Parfums et peaux emmêlés !
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Expressions libres en bas réglisses
Sexteto tipico emballé d’un autre temps
Contrebasse et piano, notes mélancoliques
Violons et bandonéon doublés du rouge de tes lèvres
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Petite mort partagée sur la piste de danse
Corps à corps endiablé
Partenariat toujours renouvelé
Allégeance à la cambrure de tes reins, de tes pieds
© Photo ci-dessus : http://blog.terremaroc.com/
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Matador-Paon instrumentalise sa Suivante à sa guise
Pour finalement la lâcher sans surprise
Puis par son entremise semble épuiser la belle éprise
Finalement en contretemps ce possessif duo s’électrise
Pour achever son tempo lent 2/4 et 4/8 en état second, mouillez chemises !
El ultimo Tango sans méprise !
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
© Jean Dorval pour LTC Poésie, le 25 décembre 2011.
INFO PLUS SUR LE TANGO :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tango_%28danse%29
http://www.youtube.com/watch?v=5p6GiX84-_s&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=kCrQLBKXwOI&feature=fvsr
http://www.youtube.com/watch?v=n1xU-VF2oJM&feature=relmfu
http://www.youtube.com/watch?v=0Vnkju1bK7Q
Une idée de CD, pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances sur le Tango, parution en 2004 chez "El mejor de la CASA DEL TANGO" : "El Ultimo Tango De Buenos Aires" (Roberto Goyeneche, Astor Piazzolla, Nestor Marconi, Quinteto Ventarron, Amelita Baltar, etc.).
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